
La piscine en eaux vives de Beloeil a été ouverte certains jours où une concentration anormale de matières potentiellement toxiques s'écoulait du site de Northvolt, en 2024
Le Journal de Montréal
La piscine en eaux vives de Beloeil a été ouverte lors des journées où le ministère de l’Environnement a constaté une concentration anormale de matières toxiques dans l’eau de la rivière Richelieu, près du site de Northvolt, en 2024.
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Notre Bureau d’enquête a pu confirmer les dates où le ministère de l’Environnement a constaté des dépassements de normes environnementales à quelques kilomètres du lieu de baignade.
Les prélèvements ont été faits par l’entreprise suédoise à l’endroit où elle planifiait de construire une méga-usine de batterie.
Selon le ministère, les rejets de matières en suspension et de métaux liés au site de Northvolt ont dépassé la limite permise le 18 juillet, le 5 et le 15 août 2024. À quelques kilomètres en aval, la baignade dans la piscine en eaux vives de Beloeil était permise, de même que les jours suivants.
Des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) cancérigènes et des composés nitroaromatiques, une autre substance toxique, dépassaient également les normes le 21 août. La Ville de Beloeil confirme toutefois que la piscine était fermée du 19 au 23 août en raison des pluies, mais aussi du temps froid.
Northvolt avait reçu un avis de non-conformité pour tous ces manquements.
Dans une entrevue réalisée mercredi, la mairesse de Beloeil, Nadine Viau, a reconnu que la Ville n’avait pas demandé à obtenir les données du ministère de l’Environnement.
