La grève des CPE pousse une mère vers le burnout
TVA Nouvelles
La grève illimitée dans les CPE est « la goutte de trop », en pleine pandémie, pour une infirmière de Montréal qui a vécu une séparation, une importante opération, et dont la famille a été frappée par le cancer.
« À moment donné, je vais arrêter de me battre et je vais me ramasser en invalidité pour des problèmes de santé mentale. On en est là », résume Isabelle Vaillancourt, 38 ans.
Après avoir déjà vécu cinq journées de grève dans les centres de la petite enfance (CPE), sa fille de deux ans est privée de garderie pour une durée indéterminée depuis le déclenchement de la grève générale illimitée hier.
Cela force Mme Vaillancourt à trouver une solution au jour le jour, et à manquer des journées de son travail de superinfirmière dans le domaine privé à Montréal.
« [Quand] j’annule ma journée au complet, il y a [parfois] 30-40 patients qui attendent d’être vus. Ça met juste un poids de plus sur le système de santé », explique celle qui fait de la télémédecine, mais pour qui il est « impossible » de travailler avec sa fille à la maison.
« On vit à l’heure ces temps-ci, poursuit-elle. Je ne sais même pas ce que je fais demain. Je capote. [...] On est en train de nous enfoncer six pieds sous terre. »
Ironiquement, Mme Vaillancourt « passe ses journées » à traiter des cas de dépression et d’anxiété alors qu’elle dit elle-même se rapprocher de l’épuisement professionnel.
La grève dans les CPE ne fait « qu’ajouter de l’huile sur le feu », après une année des plus éprouvantes pour elle.
Celle-ci a été marquée par une mastectomie qu’elle a dû subir pour prévenir un cancer du sein.
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