
L’accusé aurait rapporté au Best Buy la tablette utilisée pour la rançon
Le Journal de Montréal
L’ancien franchisé accusé de l’enlèvement du président des restaurants Cora aurait rapporté dans un commerce la tablette utilisée par les ravisseurs pour réclamer une rançon de 11 M$ à sa mère.
Voilà ce qu’a tenté de démontrer la poursuite, lundi, alors que le procès de Paul Zaidan se poursuivait au palais de justice de Laval pour une troisième semaine.
Le nom Boulos Zaidan, un des noms légaux de l’accusé, est apparu sur le relevé de retour de la tablette datant du 9 mars 2017 dans un Best Buy, a témoigné Cédric Aubut, enquêteur à la Sûreté du Québec.
Ce dernier a expliqué au jury les démarches ayant mené l’enquête jusqu’à l’homme de 52 ans, accusé pour avoir joué un rôle dans l’enlèvement du fils de Cora Tsouflidou, Nicholas Tsouflidis, le 8 mars 2017.
Une tablette d’intérêt
La tablette Samsung en question intéressait particulièrement les enquêteurs parce que son adresse MAC, c’est-à-dire une série de chiffres unique à chaque appareil, était la seule à apparaître dans les registres du Subway de Sainte-Thérèse et du Tim Hortons de Montréal, d’où provenaient les demandes de rançon.
Et c’est grâce à l’adresse courriel oneweek@netcourrier.com, mentionnée sur la demande de rançon de 11 M$, que les enquêteurs sont parvenus à cibler les deux établissements de restauration rapide. Des registres ont ensuite permis de déterminer que l’utilisateur de la tablette se serait connecté aux réseaux wifi publics des deux restaurants pour envoyer ses demandes de rançons.
Donc, en contactant la compagnie Samsung, l’enquêteur est parvenu à obtenir le point de vente de la tablette : un magasin Best Buy de Laval. Il a alors appris que l’appareil avait été retourné au magasin le lendemain de l’enlèvement, a-t-il relaté.
En plus du nom de Zaidan, un numéro de carte de crédit, un courriel ainsi qu’un numéro de téléphone figuraient également sur le relevé de retour de marchandise.
