
Fuite de données: il se fait fraudé 13 fois en 13 jours
Le Journal de Montréal
Un homme en congé de maladie vit un cauchemar depuis plus d’un mois alors que son identité a été volée: six cartes de crédit non sollicitées sont arrivées chez lui et 13 autres demandes de cartes ont été faites à son nom en 13 jours, après le verrouillage de son dossier chez Equifax.
«Ils m’ont dit que je n’étais pas supposé avoir d’autres problèmes, mais le 5 août, j’écoutais un film et le téléphone a vibré: ça m’a dit que quelqu’un, encore, avait fait une demande de carte à mon nom sur Equifax. Quand j’ai appelé la CIBC, ils m’ont dit qu’ils n’avaient jamais vu ça», désespère l’homme, un résident de la région Chaudière-Appalaches qui a demandé l’anonymat, de crainte d’aggraver sa situation.
«J’ai développé des ennuis de santé liés au stress. J’ai des idées noires. Je n’en peux plus, là! C’est pesant», confie l’homme, qui a aussi fait une crise de panique dans les derniers jours.
Tout a commencé le 10 juillet quand il a reçu par la poste une carte de crédit de la Banque TD, qu’il n’avait jamais demandée. Il est allé en succursale et s’est rendu compte que la préposée avait son numéro d’assurance sociale au dossier, bien qu’il ne l’ait jamais communiqué à cette banque, qui n’est pas la sienne.
Le lendemain, l’homme a reçu une carte de la CIBC et encore une autre le surlendemain.
Lié au vol de données chez Desjardins?
«J’ai eu le réflexe d’appeler chez Desjardins, où je suis client et on m’a dit que c’était probablement lié au vol de données de 2019. Ils ont dit qu’ils allaient m’accompagner», raconte la victime, qui a reçu trois autres cartes par la suite.
«Depuis le début de l'année, on constate une légère augmentation des fraudes par usurpation d'identité», a reconnu Chantal Corbeil, porte-parole principale aux relations publiques au Mouvement Desjardins.
L’organisation accompagne ses membres quand ils sont victimes, afin de faire toutes les démarches avec les institutions financières, la police, Equifax et Transunion. Mais Desjardins ne considère pas nécessairement être à la source des usurpations d’identité.
