Fermeture de la Voie maritime du Saint-Laurent: pas d’entente, la grève est déclenchée
Le Journal de Montréal
Après un avis de 72 heures qui a permis aux navires d’évacuer, les employés de la Voie maritime du Saint-Laurent ont enclenché une grève dimanche, provoquant une paralysie qui aura des conséquences néfastes pour l’économie canadienne.
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Les négociations entre la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) et le syndicat ont atteint une impasse. Ainsi à 00h01, les quelques 360 employés représentés par Unifor ont déclenché une grève empêchant tout navire commercial de passer par la Voie maritime du Saint-Laurent.
«Nous avons négocié de bonne foi jusqu’au dernier moment, mais nous ne pouvons pas permettre que les droits des travailleuses et travailleurs soient compromis. Nous restons ouverts à la discussion et espérons que l’employeur reconsidérera sa position pour le bien de tous», a souligné Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
L’accès aux 306 km qui séparent le pont Jacques-Cartier, à Montréal, et Niagara, en Ontario, est ainsi fermé aux navires commerciaux transportant, entre autres, des produits céréaliers. Ce chemin emprunté par plus de 4000 navires chaque année constitue une voie commerciale primée. Ainsi sa fermeture aura un impact important sur l’économie canadienne.
«C’est une grève qui va coûter une fortune en termes de valeur des marchandises qui transitent et qui circulent, mais qui aura des conséquences même après la grève parce que le secteur maritime est souvent en amont ou en aval de la chaîne logistique [...] C’est une grève où chaque jour et chaque heure peut avoir des conséquences néfaste ou critique sur l’économie canadienne», a expliqué Mathieu St-Pierre, PDG de la Société de développement économique du Saint-Laurent, en entrevue avec TVA Nouvelles.
Déjà quelques heures après le début de la grève, les syndiqués ont pris leurs pancartes pour manifester et revendiquer de meilleures conditions de travail, dont le salaire.
«Je pense avec notre vote de mandat de grève à 99%, c’était clair qu’on voulait se faire entendre. Puis, le fait de se montrer ici, c’est vraiment démontrer qu’on est sérieux dans nos démarches», a indiqué le préposé à l’entretien Éric Bolduc alors qu’il manifestait.