Ex-conjointe brûlée vive: la «perpétuité» ne devrait pas s’appliquer, estime la défense
Le Journal de Montréal
La «perpétuité» ne devrait pas s’appliquer à l’homme qui a immolé son ancienne conjointe à l’été 2019 dans Saint-Sauveur, la défense estimant plutôt que le juge devrait condamner Frej Haj Messaoud à une peine variant «entre 7 et 15 ans».
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Si, lundi, dans le cadre des observations sur la peine, les avocats de la Couronne ont tablé sur les nombreux facteurs aggravants, mardi matin la défense a tenté de faire ressortir les facteurs pouvant atténuer la peine d’emprisonnement qui devra être imposée à Haj Messaoud.
Me Luc Picard a notamment rappelé que l’accusé avait plaidé coupable et qu’il n’avait pas d’antécédent judiciaire.
Rappel des faits
Frej Haj Messaoud s’était présenté chez son ancienne conjointe le soir du 9 août 2019 après avoir passé plusieurs jours à épier ses déplacements à l’aide de l’application GPS de son cellulaire.
Alors qu’elle récupérait des achats dans le coffre de sa voiture, l’accusé l’a saisie par-derrière, lui couvrant la bouche, avant de l’asperger d’essence. Malgré les supplications de la victime, il avait allumé un briquet, transformant Wiem Haj Amor en véritable torche humaine. Le tout sous le regard horrifié de la fille du couple.
Aidée par un voisin, la victime réussira à s’extirper de ses vêtements en flamme, mais la rage de l’homme avait déjà laissé ses traces. Elle a été brûlée majoritairement au troisième degré sur 30% de son corps, principalement au dos, au cou et aux bras.