Des soins en santé mentale réclamés
TVA Nouvelles
À l’aube d’une annonce qui pourrait bien ruiner les plans des Fêtes, des experts implorent le gouvernement de prévoir de l’aide psychologique pour une population déjà usée par près de deux ans de pandémie.
« Les dernières nouvelles, ça a généré beaucoup de frustration, d’affaissement auprès de la population. Les gens reçoivent ça comme une brique, surtout après un espoir [pour les Fêtes]. Ça donne l’impression que dès qu’on se sort collectivement un peu la tête de l’eau, une nouvelle vague nous renvoie au fond », commente Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec.
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La montée du variant Omicron et des hospitalisations a forcé le gouvernement à rectifier le tir à quelques reprises dans les dernières semaines, de façon à prioriser le système de santé.
« On sait tous que ce qui se passe en Europe arrive ici dans 6 à 8 semaines. [Nos leaders] ont créé de fausses attentes, ils n’ont pas été à leur affaire », soupire Kim Lavoie, professeure au département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal, en ne mâchant pas ses mots.
Sauf qu’après près de deux ans de pandémie, l’essoufflement collectif et la fatigue sont décuplés, si bien que certains experts anticipent de vives réactions – de la frustration à la déprime – si les mesures se resserrent encore à quelques jours de Noël.
« Si ultimement on en arrive à un reconfinement, il faut vraiment mettre en place un soutien psychologique présent. Ce n’est pas suffisant de dire dans les annonces du gouvernement “je le sais que les gens sont tannés” », martèle Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue et professeure associée à l’UQAM.
À son avis, les mesures qui limitent les contacts avec les proches ne devraient être appliquées qu’en dernier recours.
Mais si on devait en arriver à un confinement, il est primordial de favoriser l’accès à des soins de santé mentale.
Rendez-vous médical, témoignage à la cour, réunion à l’école, achat d’une maison et même pour un accouchement: le métier d'interprète est important dans la vie des personnes sourdes, mais la pénurie dans cette profession alarme la communauté qui doit parfois retarder ces rendez-vous faute de moyens pour communiquer.
On sait que, dans nos écoles, les enseignants sont habitués à faire du neuf avec du vieux. Certains courent même les brocantes pour acheter à leurs frais meubles et objets destinés à leur classe. Depuis quelques mois cependant, le gouvernement de la CAQ fait lui aussi du neuf avec du vieux en annonçant comme des nouveautés des éléments qui existent déjà.