Des psychoéducateurs déterminés à réduire l’attente de soins en santé mentale
TVA Nouvelles
Tandis que la liste d'attente pour avoir accès à des soins en santé mentale ne diminue pas, des psychoéducateurs pour adultes veulent faire partie de la solution.
Lors du point de presse du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux , il a été annoncé que quelque 20 000 personnes étaient en attente de soins en santé mentale.
En cabinet, les professionnels constatent une hausse de la détresse depuis le début de la pandémie, comme le raconte la psychoéducatrice Valérie Roy. «Moi j’appelle ça le facteur aggravant du siècle. Par exemple, j’ai commencé ma pratique en 2017, donc, avant la pandémie. On était vraiment concentré sur les problèmes en avant-plan des clients : des conflits conjugaux, des humeurs dépressives.
«Mais là, non seulement ils arrivent pour un besoin au niveau de l’humeur et en plus, il y a la pandémie», a rapporté Mme Roy.
Voyant qu’elle pouvait encore accueillir des patients, Valerie Roy a décidé cette semaine d’écrire une lettre où elle rappelle que les psychoéducateurs peuvent faire partie de la solution. Cette lettre a d’ailleurs trouvé écho auprès de ses pairs, 43 psychoéducateurs l’ont consigné. La psychoéducatrice l’a envoyé ensuite aux médias.
Elisabeth Lainé a sa propre clinique privée à Québec. Elle fait partie des cosignataires.
«Parce que la détresse augmente, les listes en santé mentale sont rendues à près d’un an. Nous, les psychoéducateurs, on peut aider», a affirmé la professionnelle.
Les psychoéducateurs doivent d’abord démystifier leur métier auprès des adultes. Avec une maîtrise en main, ils peuvent s’occuper de plusieurs problèmes, par exemple : la dépression, l’anxiété, ou encore des problèmes relationnels.
«Encore aujourd’hui c’est méconnu surtout pour la santé mentale des adultes, précise Valérie Roy. On ne se le cachera pas que notre nom psychoéducateur, parfois les gens vont s‘arrêter à ça. “Éducateur”, ça doit être dans les écoles.»