Des profs de cégep non qualifiés pour enseigner au secondaire
TVA Nouvelles
En pleine pénurie, des profs de cégep qui veulent enseigner dans les écoles secondaires s’expliquent mal pourquoi ils doivent faire une deuxième maîtrise pour se qualifier légalement comme enseignant dans le réseau scolaire.
Annie Bernard a enseigné le français pendant plus de 15 ans dans un cégep de la région de Québec, dans le programme technique de bureautique.
Cette année, elle a décidé de prendre un congé sans solde afin d’enseigner au secondaire pour «essayer de comprendre pourquoi les jeunes sont si faibles en français», raconte-t-elle.
Même si elle a fait un baccalauréat avec une majeure en langue et linguistique de même qu’une maîtrise en pédagogie collégiale, Mme Bernard fait partie des enseignants «non légalement qualifiés», qui peuvent faire de la suppléance ou obtenir des contrats.
Ses perspectives d’emploi à long terme demeurent toutefois limitées puisqu’elle n’a pas son brevet d’enseignement.
Pour l’obtenir, elle doit refaire une deuxième maîtrise, en enseignement au secondaire. Impossible d’y échapper, a-t-elle constaté après avoir réalisé de multiples démarches auprès du milieu universitaire et du ministère de l’Éducation.
Mme Bernard n’en revient pas de ce manque de souplesse, surtout dans un contexte de pénurie. «Ça ne me dérange pas de faire de la formation complémentaire. Mais de là à devoir refaire une maîtrise au complet? Ma maîtrise, je ne l’ai pas faite en mécanique automobile», lance-t-elle.
Dans ce contexte, elle pourrait facilement décider de retourner enseigner au cégep l’an prochain. «Moi, ça ne me dérange pas, je suis permanente et je peux y retourner demain matin. Je suis mieux payée et je travaille deux fois moins. C’est ça, la réalité», laisse-t-elle tomber.
Simon Rioux Rivard, qui enseigne à contrat depuis environ un an et demi dans une école secondaire de Montréal, dénonce la même «aberration». Avec une maîtrise en histoire et un diplôme de 2e cycle en pédagogie des cycles supérieurs, M. Rioux Rivard est qualifié pour enseigner au cégep, mais pas au secondaire. Pour y arriver, il devrait lui aussi faire une maîtrise qualifiante en enseignement au secondaire.
Alors que la plupart des établissements scolaires misent sur des ventilateurs sur pied ou l’offre de collations glacées pour rafraîchir les espaces en l’absence de climatiseurs, d’autres disent avoir mis en place des solutions présentées comme innovantes, mais qui sont dans les faits plutôt simples.
Un élève de quatrième secondaire qui échoue en français peut tout de même passer en cinquième secondaire dans cette même matière l’année suivante. S’il réussit alors ce cours, on considérera aussi que l’élève a rétroactivement réussi celui de quatrième secondaire, a appris Le Journal. Cette pratique est dénoncée par des syndicats d'enseignants alors que le ministre Bernard Drainville ne ferme pas la porte à d'éventuelles modifications.
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