Des parents veulent sauver leur garderie qui risque de fermer bientôt
Le Journal de Montréal
Des parents et une directrice sont prêts à tout pour sauver la garderie qu’ils adorent et qui risque de fermer bientôt si le gouvernement n’accepte pas de la convertir en CPE.
«C’est impensable que cette garderie ferme», soupire Annie-Claude Hogue. Ses deux jumelles fréquentent Kidz, dans le quartier Villeray à Montréal.
Ouverte en 2008, cette garderie privée est une des pionnières du coin. Mais aujourd’hui, elle est à moitié vide.
Sur 41 places, elle n’accueille que 19 enfants.
Pendant ce temps, le loyer et les autres dépenses restent les mêmes. «Je saigne de l’argent», image la directrice Beatriz Adame.
Elle pourrait faire faillite, comme le lui conseille son comptable. Mais elle n’arrive pas à se résoudre à voir disparaître «son bébé», qu’elle a fondé pour ses propres enfants et pour répondre aux besoins de la communauté il y a 15 ans.
Depuis quelques mois, elle s’endette avec sa carte de crédit pour payer ses éducatrices, avoue-t-elle. Elle doit quelque 100 000$ aux banques et aux compagnies de crédit.
Des parents ont donc lancé une campagne de sociofinancement pour aider l’organisation à tenir le coup en attendant de voir si leur dernier espoir sera exaucé : que le gouvernement accepte enfin de convertir l’établissement en CPE ou en garderie subventionnée.
Le Journal a parlé à sept parents, qui se croisent les doigts pour ne pas avoir à envoyer leurs enfants ailleurs.
