
Des espoirs de syndicalisation pour les travailleurs d’Uber au Québec
Le Journal de Montréal
Un grand syndicat tente de mobiliser les milliers de chauffeurs et livreurs d’Uber du Québec qui travaillent dans des conditions difficiles, après avoir remporté un récent succès en Colombie-Britannique.
«Ce n’est pas normal que des travailleurs de plateformes peinent à obtenir le salaire minimum ou des protections auxquelles les autres travailleurs ont droit», soutient Pablo Godoy, directeur des secteurs émergents chez les TUAC (Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce) Canada.
Les TUAC ont dernièrement convaincu plusieurs coursiers québécois d’Uber de signer des cartes d’adhésion pour joindre leurs rangs.
Si le syndicat se refuse à dire combien exactement, il assure que l’intérêt est présent depuis plusieurs années.
La partie ne s’annonce pas gagnée pour autant.
Le Code du travail du Québec précise que seuls les salariés ont le droit de se syndiquer, alors que les employés d’Uber sont plutôt considérés comme travailleurs autonomes.
Son syndicat a remporté une importante victoire le 2 juillet dernier, lors de la reconnaissance officielle de l’accréditation de plus de 500 chauffeurs d’Uber à Victoria, en Colombie-Britannique.
Pour la première fois de l’histoire, les employés de cette multinationale ont obtenu le droit de négocier une convention collective.
Cela a été rendu possible par la modernisation des lois du travail de la Colombie-Britannique, qui a créé une catégorie de travailleurs de plateformes en ligne, explique M. Godoy.
