
Des députés britanniques protestent contre la monarchie pendant le serment au roi
TVA Nouvelles
Des députés fraîchement élus au Royaume-Uni se sont exprimés contre la monarchie pendant leur assermentation à la Chambre des communes, où le serment à la couronne est obligatoire pour siéger, comme à Ottawa.
«Je prête ce serment en protestation et dans l'espoir qu'un jour mes concitoyens décideront démocratiquement de vivre dans une république», a lancé le travailliste Clive Richard lorsque son tour est venu pendant la journée d’assermentation, moins d’une semaine après la victoire du parti de gauche aux élections générales.
«D’ici là, je déclare et j'affirme solennellement, sincèrement et véritablement que je serai fidèle et que je prêterai allégeance à Sa Majesté le roi Charles, conformément à la loi», a poursuivi l’élu de Norwich, clairement à contrecœur.
Publiée son compte X, la vidéo de M. Lewis a été aimée, partagée et commentées des dizaines de milliers de fois, mercredi, s’attirant à la fois les fleurs et les foudres du public.
M. Lewis n’est pas seul dans ses revendications. Deux députés du Parti social-démocrate et travailliste (SDLP), qui représente l’Irlande du Nord, ainsi qu’au moins un député du Parti national écossais (SNP), qui milite pour l’indépendance de l’Écosse, ont fait connaître leur position d’une manière similaire.
«Je lis cette formule vide afin de représenter mes électeurs, mais c’est en guise de protestation», a déclaré Callum Eastwood, le chef du SDLP.
L’Écossais Seamus Logan, lui, s’est décrit comme un «nationaliste poli» et a bien fait comprendre que ses électeurs savent pour qui est vraiment réservée sa «loyauté».
Le débat entourant la monarchie n’est pas nouveau pour les Québécois et les Canadiens.
En octobre 2022, le chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon, et ses trois autres députés s’étaient vus refuser l’accès au Salon bleu de l’Assemblée nationale, car ils refusaient de prêter serment au Roi Charles III.
