
De la peine à la joie : l’écriture comme outil de résilience pour surmonter un deuil
Radio-Canada
Si le précédent roman s’interrogeait sur les origines et les ancêtres français de Monique Larouche à travers les personnages de Rosie et Stella, l’autrice a choisi cette fois-ci d’aborder les questions d’identité, d’adoption et de relations aux autres.
L’autrice québécoise d’origine et Franco-Manitobaine de cœur, Monique Larouche, sort son troisième ouvrage Rosie de l'ombre à la mer. Ce nouveau roman est une suite du précédent paru l’an dernier, Les Dames de La Paix.
Je ne croyais pas qu'il y aurait une suite à ces deux personnages qui, d'une certaine façon, étaient fictifs. Et puis je me suis rendu compte que je désirais approfondir ce que Rosie pouvait ressentir durant cette période-là”, raconte Monique Larouche.
Il y a une question de résilience très grande dans ce roman. Comment, à travers des tragédies de la vie, on peut arriver à rebondir? Et puis son âme d'artiste, son identité va commencer à se pointer, confie l’autrice.
Rosie est une enfant de 9 ans et sa mère vient de mourir. Elle doit se rendre au pensionnat en attendant une demande d’adoption de Stella qui est son ange gardien, une femme que Rosie a croisée lors d’une promenade sur la plage de La Malbaie. Elles ont tissé des liens étroits. Stella veut aujourd’hui protéger cet enfant et souhaite l’adopter.
Le roman aborde également la question de l’adoption dans les années 1960 par une personne qui n’a pas de liens avec la famille et qui est célibataire. Monique Larouche a fait des recherches approfondies sur cette question en particulier.
Il y a eu toute une recherche au niveau de cette période-là pour savoir à quel moment on revendique ces droits d’adoption et que cela devient une jurisprudence, explique Monique Larouche.
Rosie va donc au pensionnat en attendant l’adoption. Elle passe alors d’un univers permissif maternel à un univers strict donné par le nouveau cadre du pensionnat. Elle commence à souffrir d’insomnies et, en parallèle, elle découvre qu’elle pense en images.
Son imaginaire va se développer à la suite de ses longues nuits d’insomnies. Et, au fur et à mesure, elle va pouvoir se réapproprier une partie de la vie qui a été assez difficile pour elle, relate Monique Larouche.
