
Crise à Saint-Hubert: la formation des pilotes francophones menacée
Le Journal de Montréal
Une école de pilotage estime que l’arrivée de l’avionneur ontarien Porter à l’Aéroport métropolitain de Montréal (MET), à Saint-Hubert, menace la formation des pilotes francophones au Québec.
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«L’Aéroport métropolitain de Montréal (MET) de Saint-Hubert cherche à prioriser les opérations de Porter plutôt que les écoles de pilotage avec des frais qui limitent nos opérations», soutient Thierry Dugrippe, copropriétaire, fondateur et directeur de l’école de pilotage Air Richelieu, à Saint-Hubert.
Dans son établissement, plus de 90% des 140 pilotes formés chaque année sont francophones. Il craint que la croissance de son école en prenne pour son rhume.
«Où l’on va former nos pilotes francophones? Il faut le faire dans des environnements contrôlés, pas dans de petits aéroports de campagne», ajoute-t-il.
«Ils veulent facturer 15$ pour chaque posé-décollé. Il n’y a pas de volonté d’aider les écoles qui forment les pilotes francophones», peste-t-il.
Dans une lettre de l’Aéroport métropolitain de Montréal (MET) obtenue par Le Journal, il est également écrit noir sur blanc que l’Aéroport se réserve «le droit de revoir les montants en fonction de [sa] situation financière future».
À une quinzaine de kilomètres de Montréal, la nouvelle aérogare de 500M$ aura un terminal de neuf portes d’embarquement d’une superficie de sept terrains de football pour accueillir quatre millions de passagers par année.
