
Comment le changement climatique augmente les turbulences en avion
Le Journal de Montréal
Pour certains voyageurs, les turbulences aériennes sont un mauvais moment à passer. Mais dans un monde qui se réchauffe sous l'effet du changement climatique, la fréquence de ces dernières devrait augmenter, selon plusieurs experts.
• À lire aussi: [EN IMAGES] «Les gens tombaient au sol»: des turbulences dans un vol de Delta Airlines font 25 blessés
• À lire aussi: Turbulence en avion: qu’est-ce qui les cause?
Selon des données officielles, les turbulences sont la principale cause d'accidents en plein vol liés à la météo, même si les chiffres restent relativement faibles. Entre 2009 et 2024, 207 personnes ont été blessées lors de voyages aériens chahutés.
Par exemple, en 2024, 40 personnes à bord d'un vol Air Europa ont été blessées en raison de turbulences, et un individu âgé est décédé dans un vol Singapore Airlines.
«Généralement, les passagers blessés sont ceux qui ne portent pas leur ceinture de sécurité ou le personnel navigant», explique John Abraham, professeur de mécanique à l'université St. Thomas. «Les avions modernes résistent aux turbulences, le principal risque est donc de blesser les passagers, et non de perdre l'avion».
Néanmoins, les avions doivent être inspectés après avoir subi des turbulences «sévères» qui se produisent environ 5000 fois par an au-dessus des Etats-Unis, selon Robert Sharman, du Centre national de recherche atmosphérique.
Selon Mohamed Foudad, de l'université de Reading, il existe trois types de turbulences: les turbulences convectives, les ondes orographiques et les turbulences en air clair.
Les turbulences convectives sont liées aux courants provenant des nuages et des orages, qui peuvent être détectés visuellement ou par radar, tandis que les ondes orographiques ont lieu au-dessus des chaînes de montagnes. Les turbulences en air clair, en revanche, sont invisibles, et donc plus dangereuses.
