Biden juge « inacceptables » les propositions républicaines sur la dette américaine
Radio-Canada
Joe Biden a jugé dimanche "inacceptables" les propositions des républicains dans le cadre des négociations tendues sur le plafond de la dette américaine, tout en estimant qu'une solution pouvait encore être trouvée pour éviter aux États-Unis un défaut de paiement.
Il est temps que l'autre camp abandonne ses positions extrêmes, car une grande partie de ce qu'il a déjà proposé est tout simplement, franchement, inacceptable, a déclaré M. Biden depuis Hiroshima, au Japon, où il participait au sommet des dirigeants du G7.
Le président américain a indiqué qu'il s'entretiendrait directement avec Kevin McCarthy, le chef des républicains à la Chambre des représentants, pendant son voyage retour en avion dimanche, estimant que nous pouvons trouver un accord.
Mais il songe aussi à la possibilité d'utiliser l'arme constitutionnelle pour éviter un défaut de paiement du pays. Je me penche sur le 14e amendement, a dit M. Biden.
Cet article de la Constitution américaine stipule que la validité de la dette publique des États-Unis [...] ne doit pas être remise en question, de quoi théoriquement permettre de contourner l'obligation de relever son plafond même si cette interprétation est très controversée parmi les juristes.
Faute d'accord, les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement dès le 1er juin, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour l'économie américaine, et même mondiale.
Les négociations se sont déroulées en l'absence de Joe Biden, qui a écourté sa tournée en Asie-Pacifique en raison de cette crise de la dette.
Les républicains exigent des coupes budgétaires draconiennes du gouvernement avant de donner leur feu vert au relèvement du plafond de la dette.
L'équipe républicaine a mis vendredi soir sur la table une offre qui était un grand pas en arrière et contenait un ensemble de revendications partisanes extrêmes qui ne pourraient jamais être adoptées dans les deux chambres du Congrès, a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, appelant à être sérieux.