Alors que la planète suffoque, Biden tente de sauver ses ambitions climatiques
Radio-Canada
Joe Biden, paralysé au Congrès et limité par la Cour suprême, a malgré tout tenté mercredi de relancer ses promesses climatiques, en annonçant de nouvelles mesures réglementaires au moment où une vague de chaleur étouffe les États-Unis et plusieurs pays européens.
Le changement climatique est un danger clair et immédiat ainsi qu'une menace existentielle pour notre nation et le monde, a dit le président américain.
La santé de nos concitoyens est en jeu, ainsi que notre sécurité nationale et notre économie, a-t-il ajouté, en visite dans le Massachusetts, sur le site d'une ancienne centrale à charbon très polluante, fermée depuis 2017 et en voie de reconversion vers l'énergie éolienne.
Puisque le Congrès ne fait pas ce qu'il devrait, a regretté le démocrate de 79 ans, qui vient tout juste de subir un grave revers parlementaire sur son programme de réformes environnementales, je vais utiliser mes pouvoirs exécutifs.
Mais il n'a pas – du moins pour le moment – déclaré l'état d'urgence climatique comme le réclament certains élus de son parti, une manœuvre dont l'impact n'est pas très clair, mais qui pourrait lui accorder des pouvoirs politiques supplémentaires.
Va-t-il le faire? Je vais prendre cette décision rapidement, a-t-il déclaré lors de son retour à Washington, mercredi en fin de journée.
Au moment où Joe Biden parlait, de grandes parties de l'Europe étouffaient dans la canicule, et les États-Unis n'étaient pas épargnés : environ 100 millions de personnes y vivent actuellement dans des zones concernées par des alertes de grande chaleur ou de chaleur excessive.
Nos enfants et petits-enfants comptent sur nous. Ce n'est pas une plaisanterie. Si nous ne limitons pas [le réchauffement] à moins de 1,5 degré Celsius, nous perdrons tout. Il n'y aura pas de retour en arrière possible, a encore dit le président. Nous n'avons plus d'excuse.
Le président entend progresser à son rythme. Il a un certain nombre de prérogatives qu'il peut utiliser pour commencer, a justifié mercredi sur CNN sa principale conseillère sur le climat, Gina McCarthy. Mais la Maison-Blanche souligne que déclarer cet état d'urgence climatique reste une option.