45 autobus en route vers Marioupol dans l’espoir d’évacuer des civils
Radio-Canada
Un convoi de 45 autobus se dirige vers Marioupol, ville portuaire assiégée dans le sud-est de l'Ukraine, dans l'espoir d'en faire sortir des résidents qui y sont confinés dans des conditions extrêmement précaires, a annoncé jeudi la vice-première ministre ukrainienne.
Cette nuit, nous avons été informés par le Comité international de la Croix-Rouge que la Russie était prête à ouvrir l'accès aux convois humanitaires depuis Marioupol, en direction de la ville de Zaporijia, via Berdiansk, a déclaré Iryna Verechtchouk dans une vidéo postée sur Telegram.
Dix-sept bus sont partis depuis Zaporijia, à quelque 220 km au nord-ouest de Marioupol, a-t-elle précisé, tandis que vingt-huit attendent encore l'autorisation de franchir un point de contrôle russe à Vassylivka, située quelques kilomètres plus au sud.
« Nous allons tout faire pour que les bus puissent entrer à Marioupol et évacuer ceux qui restent dans la ville. »
Jusqu'à présent, les civils qui ont pu quitter Marioupol, une ville qui comptait environ 400 000 habitants avant l'invasion russe, l'ont fait avec leurs propres véhicules, au péril de leur vie, puisque les précédents accords sur les évacuations n'ont pas été respectés.
Selon les autorités municipales, 170 000 civils demeurent prisonniers du siège de l'armée.
La décision du gouvernement ukrainien a été prise après que le ministère russe de la Défense a annoncé un cessez-le-feu local en vigueur dès 10 h, heure locale (3 h, HNE), jeudi, afin qu'un couloir humanitaire vers Zaporijia puisse être ouvert.
Pour que cette opération humanitaire réussisse, nous proposons de la mener avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés [HCR] et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a expliqué le ministère.
Le ministère russe a aussi demandé à l'armée ukrainienne d'assurer la sécurité des convois qui circuleront le long de l'itinéraire convenu pour ce couloir. Nos militaires ont confirmé qu'ils garantissaient le cessez-le-feu, a confirmé Mme Verechtchouk jeudi.