
Évasion de la prison d’Orsainville: trahis par une poupée gonflable, des pinces coupantes, un barbecue et une cigarette
Le Journal de Montréal
Une poupée gonflable, des pinces coupantes, un barbecue et une cigarette: les évadés d’Orsainville et leurs complices ont commis une série d’erreurs lors de leur cavale, ce qui a permis aux policiers d’interrompre leur plan de quitter le pays, révèle l’un des enquêteurs au dossier.
Le 7 juin 2014, Serge Pomerleau, Denis Lefebvre et Yves Denis causaient l’émoi en s’évadant du Centre de détention de Québec (voir encadré ci-dessous).
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À l’époque gestionnaire du poste de la Sûreté du Québec de Bellechasse, Pierre Samson apprend la nouvelle le soir même, à LCN. Le policier est «estomaqué»: c’est la deuxième fois en à peine 15 mois que des détenus s’évadent par hélicoptère au Québec.
«C’était gros, ça venait de se passer à Saint-Jérôme, on n’aurait jamais pu penser que ça se reproduirait!», dit-il, en faisant référence à la fuite de Benjamin Hudon-Barbeau et Dany Provençal, en mars 2013.
À son retour au bureau, le lundi matin, Pierre Samson reçoit un appel d’un haut gradé de la SQ. On lui demande s’il souhaite renouer avec son statut d’enquêteur pour tenter de retrouver les évadés d’Orsainville.
«Il m’a dit: “Ramène-les”», se souvient le policier d’expérience, qui a une longue feuille de route en matière d’enquête sur le crime organisé.
Dès le lendemain, Pierre Samson et son partenaire, Pascal Bouchard, débarquent au quartier général de la SQ, à Québec. Après une première réunion, le duo se rend à l'établissement de détention de Québec et rencontre discrètement des détenus.
