Écœurite chez les paramédics: la moitié d’entre eux veulent changer de carrière
Le Journal de Montréal
Épuisés par les mauvaises conditions de travail, la majorité des paramédics ont récemment songé à quitter leur emploi, et la moitié sont carrément en réorientation de carrière, dévoile un sondage qui sonne l’alarme.
• À lire aussi: Changement de carrière: profs, éducatrices et infirmières quittent le bateau
« C’est triste. J’ai vu une dégradation en 10 ans, se désole Renaud Bisson-Terroux, un paramédic d’Urgences-santé qui veut changer de carrière (voir autre texte plus bas). On voit des jeunes qui arrivent avec plein de passion, et ils sont brûlés après un an ou deux. »
Un sondage interne mené entre mai et juillet dernier par le syndicat FSSS-CSN, qu’a obtenu Le Journal, est effectivement inquiétant pour l’avenir de la profession.
Pas moins de 70 % des répondants ont songé à changer de métier depuis cinq ans, et 53 % ont amorcé ou entameront bientôt une réorientation de carrière.
Alarmant
« C’est assez alarmant », réagit Jean Gagnon, responsable du secteur préhospitalier au syndicat FSSS-CSN, qui représente 3500 des 5500 paramédics au Québec.
Salaire trop bas, heures supplémentaires, stress : les conditions sont peu favorables, déplore le syndicat, qui n’a toutefois pas pu fournir de données sur le taux de roulement des paramédics à l’échelle provinciale.
« La conciliation [travail-famille] est impossible à cause de la mauvaise gestion. Les gens n’arrivent pas à la garderie à l’heure parce qu’il y a trop d’appels, déplore M. Gagnon. Ça fait que ça craque dans la tête du monde. »
La présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, a assuré, mardi en fin d’après-midi, que les deux parties allaient s’asseoir à la table de négociation «dans les prochains jours» avec pour objectif de délier l’impasse entre la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et le gouvernement caquiste.
Ils sont encore étudiants, mais pensent déjà à investir leur argent à la Bourse plutôt que de sortir dans les bars. La Génération Z, ces jeunes qui ont entre 18 et 26 ans, investissent plus et plus tôt que les autres générations grâce à la technologie et aux réseaux sociaux. Font-ils les bons choix?