
Une nouvelle drogue extrêmement puissante en circulation à Québec
Le Journal de Montréal
Un nouvel opioïde 25 fois plus puissant que le fentanyl inquiète la santé publique de Québec, qui désire mettre la population en garde alors que cette drogue de synthèse est présentement en circulation dans les rues de la capitale nationale.
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La consommation de cette dangereuse drogue implique un risque de surdose extrêmement élevé, constate la docteure Anne-Frédérique Lambert-Slythe.
«C’est jouer à la roulette russe», dit la médecin-conseil à la Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
C’est un peu plus tôt cette semaine que les autorités sanitaires ont détecté un comprimé qui prend l’apparence ronde et verdâtre de l’OxyContin, mais qui est plutôt du protonitazèpyne, qui est en fait un analogue du fentanyl, mais beaucoup plus puissant.
Cette substance n’est d’ailleurs pas détectable par les bandelettes de détections du fentanyl qui sont distribuées par les organismes communautaires, ce qui inquiète d’autant plus les autorités sanitaires.
«Heureusement, il n’y a pas encore eu de surdose, que ce soit mortelle ou non mortelle, associée à cette substance-là, et c’est justement pour ça qu’on voulait alerter la population», a mentionné la docteure Lambert-Slythe lors d’une mêlée de presse samedi matin.
Comme les comprimés sont pratiquement des copies conformes de l’OxyContin, il est difficile de savoir s’il s’agit d’une drogue fabriquée en laboratoire ou plutôt d’un réel médicament commercialisé, ce qui pourrait éventuellement entraîner des surdoses accidentelles.
«Il y a des fins connaisseurs qui le savent et qui sont prudents et qui sont quand même à risque de surdose [...], si quelqu’un aux prises avec un problème de douleur et qui a des opioïdes de prescrits, mais que son médecin ne veut pas lui en prescrire plus, qui glisse vers le marché noir et qui tombe sur ces comprimés-là, ça peut être plus dangereux», explique Anne-Frédérique Lambert-Slythe.
