Une arme chimique pour sortir les troupes ukrainiennes des souterrains à Marioupol

Le régiment ukrainien Azov, retranché à Marioupol, a affirmé qu'un drone russe avait largué une «substance toxique» sur des soldats et civils à Marioupol, dans un message publié lundi sur Telegram, précisant que plusieurs personnes y souffraient de problèmes respiratoires et neurologiques.

• À lire aussi: Bataille de tunnels et de souterrains à Marioupol

• À lire aussi: 400 civils enterrés à Severodonetsk depuis le début de la guerre

• À lire aussi: Négociations «extrêmement difficiles» avec Moscou

Selon Andriï Biletsky, le fondateur du bataillon Azov, trois personnes y ont été empoisonnées par une substance toxique inconnue, indique-t-il dans une vidéo publiée sur Telegram: «Trois personnes présentent des signes clairs d'empoisonnement par des produits chimiques de guerre, mais sans conséquences catastrophiques».

Si ces informations n’ont pu être vérifiées de manière indépendante, une attaque de ce type serait fort possible, soutient le lieutenant-colonel retraité des Forces armées canadiennes, Rémy Landry.

«La 38e brigade ukrainienne, ou du moins ce qu’il reste est à l’intérieur d’un complexe industriel immense qui forme un genre de village dans le sud-est de Marioupol. On semble dire que ce complexe industriel a énormément d’endroits clos, des souterrains sur près d’une vingtaine de kilomètres et jusqu’à 30 mètres de profondeur», explique le militaire d’expérience en entrevue au TVA Nouvelles de midi sur LCN. 

Il juge qu’il serait donc tout à fait crédible que l’armée russe en vienne à utiliser des armes chimiques pour casser la brigade ukrainienne qui se terre dans ces souterrains.

«Possiblement du chlore. Le chlore est beaucoup plus lourd que l’air, donc il tend à demeurer au sol. Lorsqu’il y a des souterrains, il va être en mesure d’y demeurer plus longtemps. Ce que j’ai cru comprendre c’est que les gens souffrent de toux. Éventuellement, le chlore va brûler les poumons et entraîner la mort», détaille M. Landry.