Un réveillon en isolement
Le Journal de Montréal
En raison du variant Omicron, plusieurs personnes seront contraintes d’accueillir la nouvelle année isolée de leurs êtres chers. Une situation qu’a vécue Maxim Lapierre, il y a 11 ans, mais pour une tout autre raison.
Le 31 décembre 2010, l’attaquant était passé du Canadien aux Ducks d’Anaheim, en retour de Brett Festerling et d’un choix de cinquième tour au repêchage de 2012.
Le Tricolore était alors en Floride où il s’apprêtait à conclure un périple de quatre rencontres en rendant visite aux Panthers.
Puisque l’équipe était partie depuis une semaine, Lapierre, tout comme le reste de ses coéquipiers, avait bien hâte de rentrer au bercail.
Mais Pierre Gauthier avait d’autres plans pour son joueur de centre de 25 ans. Une annonce reçue comme une douche froide.
« Ça m’avait fait mal. Je pensais revenir chez moi après le match (prévu à 17 h) pour le party du 31. Au lieu de ça, j’ai passé le réveillon dans une chambre d’hôtel de la Floride », a raconté Lapierre. Une chambre d’hôtel payée par les Ducks, de surcroît.
« J’avais l’air d’un cabochon »
Lapierre était d’autant plus aigri que son directeur général lui a annoncé la nouvelle tout juste avant que l’autobus de l’équipe parte en direction de l’aréna en prévision de la rencontre.
« J’étais assis dans le bus quand le secrétaire de route est venu m’avertir que Pierre Gauthier voulait me voir dans le lobby de l’hôtel », s’est-il souvenu.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.