Un jour de l’An qui s’annonce peu agréable pour le CH
Le Journal de Montréal
Déjà décimé par la COVID-19 et bien d’autres problèmes, le Canadien de Montréal pourrait l’être samedi après-midi par les Panthers de la Floride, qui viennent de transmettre un message percutant aux champions en titre de la Coupe Stanley.
Les hommes de l’entraîneur-chef intérimaire Andrew Brunette ont écrasé le Lightning de Tampa Bay 9 à 3, jeudi. Conséquemment, ils ont empoché un 16e gain en 19 parties à domicile cette saison et affirmer que la tâche qui attend le Tricolore en fin de semaine serait un euphémisme. Pendant qu’à peu près tous les vétérans du club se trouvent sur la touche - Brendan Gallagher et Jonathan Drouin devant à leur tour composer avec des pépins physiques -, chez les Panthers, tous fonctionnent à plein régime.
À son deuxième affrontement suivant une absence reliée à la COVID-19, Jonathan Huberdeau s’est payé une soirée de cinq points aux dépens des «Bolts». Anthony Duclair a marqué trois fois à ses deux dernières rencontres. Devant le filet, Sergei Bobrovsky a perdu seulement trois fois en temps réglementaire depuis le début de la campagne et affiche un taux d’efficacité de ,917.
Rien ne laisse présager une baisse de régime face au Canadien, même si celui-ci pourrait compter sur quelques partisans québécois dans les gradins du BB&T Center.
«Nous aimons toujours avoir la foule derrière nous. Ce fut irréel toute la saison, nous adorons jouer ici, a commenté Huberdeau au site officiel de l’équipe. Peu importe, nous gagnons et c’est plaisant. Nous voulons seulement continuer ainsi. [...] Nous avons de la profondeur et nous sommes tous en santé. Ça paraît.»
À propos de ses performances individuelles, il n’en a pas à rougir, surtout avec 27 aides à son actif, le deuxième plus haut total de la Ligue nationale (LNH).
«Ma vision a tout le temps été ma force durant ma carrière. Évidemment, vous devenez meilleur à chaque saison. J’essaie de travailler cet aspect et ma préparation avant les rencontres. Je ne suis pas le joueur le plus rapide, mais je crois bien utiliser ma boîte à outils, qui comprend ma vision et mes habiletés de passeur», a-t-il souligné.
Duclair en hausse
Chez les Québécois connaissant de bons moments dans la LNH, il y a Duclair, qui avait inscrit le filet décisif dans une victoire de 4 à 3 aux dépens des Rangers de New York, mercredi. Ses coéquipiers semblent apprécier son talent qui se traduit par 21 points en 23 matchs cette année.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.