Un chef pompier suspendu pour des propos racistes envers les Premières Nations
TVA Nouvelles
Les Premières Nations ont une fois de plus fait les frais de propos racistes, cette fois provenant de la bouche du chef pompier de Schefferville, sur la Côte-Nord.
Enregistré à son insu lors d’une conversation, Daniel Vocelle, dont le poste de pompiers dessert des communautés autochtones, tient des propos dégradants envers les Premières Nations.
«C’est des sauvages! OK, on va se le dire... Ils sont cochons. Excusez l’expression. Je le sais, je vais dans les maisons... Je sais comment ils opèrent eux autres. Quand il n’y a plus de place pour les poubelles, ils mettent les poubelles dans le sous-sol», peut-on entendre sur l’enregistrement.
M. Vocelle a depuis été suspendu avec solde par le directeur général de la ville. Malgré tout, les propos soutenus par l’homme ont semé la grogne dans la communauté innue Matimekuh.
«Il y a eu beaucoup de commotion avec ça. [...] Moi, je suis pompier volontaire depuis 21 ans et je travaille avec cette personne-là depuis presque 4 ans. La journée que j’ai entendu ça, je me suis dit ''my God, ça ne se peut pas''», raconte Rodrigue McKenzie du conseil de bande de Matimekuh-Lac John.
M. McKenzie ne comprend pas comment une personne peut tenir de tels propos auprès d’un administrateur de la ville.
«Il m’a pris par surprise M. Vocelle. C’était vraiment vraiment... inexplicable. Je ne pourrais pas l'expliquer. Ça fait mal», ajoute-t-il.
«Il aurait pu juste rester avec ''sauvages'' et ''cochons''. Mais le fait que lui, qu’il est chef pompier, que c’est un monsieur avec qui je travaille, qu’il intervient dans les maisons pis qu’il constate qu’il y a juste des poubelles... On n’est pas toute de même. Come on! Ça pas d’allures que M. Vocelle [disent] devant un administrateur de la ville qu’on est des cochons à vidanges», déplore M. McKenzie.
Sur une autre vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il est possible de voir Daniel Vocelle quitter la région par avion, le jour même des événements.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».