Ukraine : la communauté internationale tente de contrer la crise alimentaire mondiale
Radio-Canada
L’Organisation des Nations unies (ONU) tire la sonnette d’alarme et appelle la Russie à débloquer les exportations ukrainiennes de céréales dans un contexte de crise alimentaire aggravée depuis le début de l'invasion russe.
La Russie doit permettre l'exportation sûre et sécurisée des céréales stockées dans les ports ukrainiens, a indiqué le secrétaire général de l'ONUOrganisation des Nations unies, Antonio Guterres.
Lors d'une réunion ministérielle organisée à New York par les États-Unis, M. Guterres a affirmé que des voies de transport alternatives pour l'expédition maritime de ces céréales, dont regorgent notamment des silos à Odessa, peuvent être explorées, même si nous savons que cela ne suffira pas à résoudre le problème.
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a indiqué que le conflit a non seulement fait grimper le prix des céréales mais pourrait aussi pousser les pays qui dépendent du blé ukrainien vers la famine.
L'insécurité alimentaire se profilait déjà avant la guerre en Ukraine en raison d’autres conflits ainsi que des crises climatique et économique.
Toutefois, l’invasion de l’Ukraine par les forces russes a aggravé la situation. À elles seules, l'Ukraine et la Russie assurent 30 % du commerce mondial de blé, et certains pays, notamment le Liban et le Bangladesh, en dépendent pour se procurer cet aliment de base.
En plus des céréales, l’ONUOrganisation des Nations unies veut un accès sans restrictions des engrais russes aux marchés mondiaux.
Les engrais russes ne sont pas sous le coup des sanctions occidentales, mais Moscou a arrêté leur exportation.
En guise de réponse, la Banque mondiale a annoncé une enveloppe de 12 milliards de dollars au cours des 15 prochains mois, dont la majorité ira aux pays d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Europe de l'Est ainsi que d'Asie centrale et du Sud.