Sport: une étude établit un lien entre les chocs à la tête et les lésions cérébrales
Le Journal de Montréal
Des recherches menées par une équipe d'experts internationaux ont révélé que les personnes pratiquant des sports de contact comme le football américain, le rugby et le soccer courent un risque considérablement élevé de développer des maladies cérébrales dégénératives, selon un communiqué publié mardi.
La Concussion Legacy Foundation a déclaré qu'une étude d'experts d'universités des États-Unis, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, du Brésil et de Grande-Bretagne avait trouvé des preuves « concluantes » que les chocs répétés à la tête provoquaient l'encéphalopathie traumatique chronique (ETC).
Les chercheurs ont indiqué que les banques de cerveaux du ministère américain de la Défense, de l'université de Boston, du ministère américain des Anciens combattants et de la clinique Mayo avaient toutes publié des études montrant que les athlètes pratiquant des sports de contact étaient 68 fois plus susceptibles de développer une ETC que les autres.
« Cette analyse innovante nous donne la plus grande confiance scientifique dans le fait que les impacts répétés sur la tête provoquent l'ETC, a déclaré Chris Nowinski, directeur général de la Concussion Legacy Foundation et principal auteur de l'étude.
La Concussion Legacy Foundation souhaite que davantage d'organismes sportifs mondiaux reconnaissent le lien de causalité entre les impacts à la tête et l'ETC.
Si les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et la National Football League (NFL) ont déjà reconnu ce lien, des organisations telles que la FIFA, World Rugby et le CIO ne l'ont pas fait, souligne la Fondation.
«Il est temps d'inclure les traumatismes crâniens répétitifs et l'ETC parmi les efforts de protection de l'enfance comme l'exposition au plomb, au mercure, au tabagisme et aux coups de soleil», a estimé Adam Finkel, professeur de sciences de la santé environnementale à l'université du Michigan.
Ces recherches interviennent alors que de plus en plus de sports prennent des mesures pour limiter les contacts avec la tête.
La semaine dernière, la fédération anglaise de soccer a été autorisée à tester le retrait de la tête dans les compétitions et les championnats de bas niveau. Des règles similaires sont en vigueur aux États-Unis depuis 2015 dans le football de jeunes.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.