
Réparabilité des voitures: l’industrie menace de reculer plutôt que d’avancer
Le Journal de Montréal
L’industrie automobile menace de s’exempter des nouvelles règles de Québec contre l’obsolescence, ce qui transformerait une loi censée protéger les consommateurs en recul.
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«Les constructeurs vont s’exclure du régime via le document prévu par la loi», confirme au Journal Ian Sam Yue Chi, patron de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ).
Le 5 octobre, fabricants et détaillants doivent garantir pièces et réparations pour tous les produits nécessitant un entretien. Mais la loi leur offre une porte de sortie: un avis écrit au consommateur disant qu’ils ne le feront pas.
Les garagistes et vendeurs de pièces du marché secondaire ne croient pas une seconde à la menace de l’industrie.
«C’est une tactique de peur», avertit Jean-François Champagne, de l’Association des industries de l’automobile du Canada.
Les constructeurs, dit-il, ont brandi le même spectre en Australie et en Europe, où ils ont invoqué des enjeux de cybersécurité et de sécurité routière avant «de se conformer une fois les lois en vigueur».
