Quel avenir pour Price?
Le Journal de Montréal
Au cours du week-end, Le Journal a soumis l’hypothèse que, advenant que la direction choisisse la voie de la reconstruction, six joueurs détenant des contrats qui seront valides pour trois saisons et plus à la fin de la campagne pourraient changer d’adresse.
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Avec son entente lui rapportant, en moyenne, 10,5 M$ par saison jusqu’au terme de la campagne 2025-2026, Price faisait partie des candidats à un déménagement. Sauf qu’il faudra que les hommes de hockey impliqués dans cette décision se lèvent de bonne heure pour parvenir à déplacer le contrat du gardien le mieux payé du circuit.
Avant toute chose, le principal intéressé devra accepter de lever sa clause de non-mouvement. Bien qu’il l’ait fait en prévision du repêchage d’expansion du Kraken de Seattle, il ne le fera pas pour n’importe quelle destination.
À 34 ans, il ne voudra assurément pas se retrouver au sein d’une formation qui repart à zéro. Son rêve de remporter la coupe Stanley s’en trouve assurément grandi depuis qu’il est passé à trois victoires d’y parvenir, l’été dernier.
À moins que l’attrait d’évoluer à Vancouver, dans sa Colombie-Britannique natale, puisse compenser. Encore faudra-t-il que le prochain directeur général des Canucks parvienne à libérer de l’espace sous le plafond salarial.
Ça peut être possible s’il croit que Thatcher Demko (5 M$ par saison) n’est pas le gardien qui mènera son équipe à la Terre promise. Et il faudra voir quelle somme sera réservée à Brock Boeser, dont le contrat de 5 875 M$ viendra à échéance au terme de la campagne.
Edmonton : Pour un mauvais contrat
À Edmonton, la question du gardien doit trotter dans la tête de Ken Holland sur une base quotidienne. Pas certain que Mikko Koskinen, avec sa moyenne de buts alloués de 3,04 et son taux d’efficacité de ,907, soit l’homme de la situation.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.