Première victoire de Jacques Villeneuve en NASCAR
Le Journal de Montréal
« Finalement c’est arrivé. Ça faisait tellement longtemps que je l’attendais ». Tels ont été les premiers mots de Jacques Villeneuve à l’issue de sa première victoire dans la série européenne de NASCAR disputée samedi au circuit routier de Vallelunga, en Italie.
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Le champion du monde de Formule 1 en 1997, engagé dans la série Wheelen Euro NASCAR depuis trois ans, n’avait pas accédé à la première marche du podium en course automobile depuis qu’il s’était imposé en 2012 au Trophée Andros, un championnat de courses sur glace présenté en France et dans la Principauté d’Andorre.
Il s’agit aussi de sa première victoire d’importance depuis son succès (avec ses coéquipiers Nicolas Minassian et Marc Gené) à l’épreuve d’endurance des 24 Heures de Spa-Francorchamps en mai 2008 à bord d’une Peugeot.
« C’est un grand soulagement, s’est exprimé le pilote de 50 ans en entrevue au Journal de Montréal. Malgré une voiture capricieuse aux essais libres, mon équipe [Academy Motorsport/ Alex Caffi Motorsport] a procédé aux bons réglages pour la séance de qualifications et la course. »
Pénalité de cinq secondes
Après s’être élancé de la deuxième place quand le drapeau vert a été agité, Villeneuve a pu surprendre Alon Day (détenteur de la pole position) dès le premier virage et prendre les commandes de l’épreuve de 18 tours pour ne plus jamais la quitter.
Pourtant, le vainqueur avait mal entrepris son parcours quand les commissaires l’ont pénalisé de cinq secondes pour avoir anticipé le départ.
« Tout s’est passé tellement vite, a-t-il raconté. Day a levé le pied à ma grande surprise et je me suis retrouvé devant lui quand le départ a été donné. Mais je me suis racheté par la suite. Quand on m’a avisé que j’étais pénalisé, j’ai tout donné pour creuser l’écart. »
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.