Mary Ellen Turpel-Lafond se dit « libérée » après la révocation d’un autre prix
Radio-Canada
L'ancienne juge Mary Ellen Turpel-Lafond se dit satisfaite de « son travail passé, son identité et sa valeur personnelle » alors que l'Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (BCCLA) lui a révoqué un prix, s’ajoutant ainsi à une longue liste d'établissements qui lui ont récemment retiré des marques de reconnaissance.
Mary Ellen Turpel-Lafond dit qu'il est libérateur d'être dispensée des honneurs, car cela lui permet de se concentrer sur ce qui compte vraiment dans sa vie.
Si elle se dit surprise que l’association ait annulé le prix Reg Robson 2020 sans faire preuve d’une équité élémentaire, notamment en lui donnant l'occasion d'être entendue, Mme Turpel-Lafond explique cependant n’avoir aucun attachement émotionnel aux titres, aux honneurs ou aux accolades.
En octobre, l’avocate a fait l’objet d’une enquête de la CBC remettant en question ses origines autochtones. La CBC a également affirmé qu'elle avait fait des déclarations publiques inexactes sur ses travaux universitaires.
Les procès par les médias sont monnaie courante, peuvent être déséquilibrés et causer du tort, explique-t-elle. C'est précisément ainsi que se produisent les condamnations injustifiées et l'injustice.
L’association souligne qu’en décernant le prix Reg Robson à Mary Ellen Turpel-Lafond, elle a contribué à amplifier les fausses allégations et l'influence de l’avocate.
La BCCLA note également que la question de la fraude identitaire s'inscrit dans un dialogue plus large et nuancé sur l'identité autochtone au sein des structures coloniales.
Mary Ellen Turpel-Lafond n'a pas encore rendu compte publiquement des allégations concernant son héritage cri et d'autres affirmations, y compris le fait que ses actions auraient privé les femmes autochtones d'occasions et de reconnaissance et auraient contribué à ébranler gravement la confiance du public dans la profession juridique.
Avec les informations de La Presse canadienne