Marc-André Fleury à une victoire des 500
Le Journal de Montréal
Marc-André Fleury avait un plan précis à la veille de son premier match au Centre Bell dans l’uniforme des Blackhawks de Chicago. Il se promettait un souper avec sa mère, France, et sa sœur, Marylène.
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Fleury a fait cette petite confidence en route vers l’aéroport O’Hare de Chicago, avant de s’envoler pour Montréal.
« Ma mère ne viendra pas au match, a dit Fleury au Journal. Elle n’aime pas ça à Montréal. Elle devient nerveuse et elle trouve certaines personnes méchantes. C’est le cœur d’une mère. Mais ma sœur sera là et j’aurai aussi une dizaine d’amis d’enfance, des amis de Sorel. »
Avec Brodeur et Roy
Pour Fleury, il ne s’agira pas simplement de ses débuts avec les Hawks contre le CH. Cette rencontre pourrait avoir une symbolique bien plus importante. Dans l’avion vers Montréal, Derek King, le nouvel entraîneur, et Jimmy Waite, l’entraîneur des gardiens, lui ont confirmé qu’il aurait le départ.
Avec 499 victoires à son compteur, le gardien de 37 ans pourrait suivre les traces de Martin Brodeur (691) et de Patrick Roy (551) en devenant le troisième gardien de l’histoire à atteindre le plateau des 500 victoires. Il en sera à sa deuxième tentative d’obtenir ce chiffre important. Mardi à Chicago, Fleury et les Hawks ont perdu par la marque de 6 à 2 contre les Rangers de New York.
« Je ne veux pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, a calmement répliqué Fleury. Mais j’aimerais vraiment y arriver à Montréal. J’avais le chiffre des 500 victoires en tête depuis assez longtemps. Je savais que c’était un objectif réalisable. »
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.