Louis-Jean Cormier: après l’ombre, la lumière
Le Journal de Montréal
Certains artistes se sont montrés hésitants à lancer un nouvel album en pleine pandémie. Mais pas Louis-Jean Cormier, qui l’a fait deux fois plutôt qu’une. Et les derniers mois lui auront donné raison, l’auteur-compositeur-interprète recevant le Félix de l’Album de l’année – Adulte contemporain pour une deuxième année consécutive.
Au bout du fil, Louis-Jean Cormier reconnaît la chance qu’il a eue, tant avec Quand la nuit tombe qu’avec Le ciel est au plancher. Car il le sait très bien, la pandémie a fait de nombreux « éclopés » dans l’industrie musicale qui, eux, ont vu leurs efforts privés du rayonnement qu’ils méritent.
« Ça faisait cinq ans que je n’avais pas sorti de nouveau matériel quand je suis arrivé avec Quand la nuit tombe. Les gens qui me suivaient déjà étaient prêts à le recevoir, alors je sentais que mes chansons allaient trouver des tympans », avance-t-il.
« Je sais que je suis chanceux, je jouis d’une assez grande reconnaissance. Ça aurait été différent si j’avais été en début de carrière ; je pense par exemple à quelqu’un comme Gab Bouchard qui a, sans le savoir, lancé son premier album quelques semaines avant que la pandémie frappe. Elle a fait beaucoup d’éclopés », conclut-il.
Émotion pure
Dans le cas de Quand la nuit tombe, la sortie était déjà programmée quand la COVID-19 a paralysé la planète entière, en mars 2020. Mais pour Le ciel est au plancher, il y avait une certaine nécessité d’écrire, puis de lancer un album pour traverser une période sombre : le décès du père de Louis-Jean Cormier.
« C’est un album qui s’est écrit tout seul ; l’émotion était tellement pure que les mots me sont montés à la bouche d’un coup sec. Et d’avoir pu mettre mes mains dans la matière, de brasser ces choses-là – de la marde, on va se le dire [rires] –, ça m’a fait du bien. Ça a aussi fait du bien à mes proches de l’écouter, de voir que quelque chose de beau est sorti de cet événement très sombre », confie Louis-Jean Cormier.
Maintenant qu’il transpose cet univers sur scène, la noirceur a été évacuée de ces titres. Ne reste plus que la lumière, un sentiment de sérénité et de plénitude partagé tant par l’auteur-compositeur-interprète que par ses fans. Ça, il l’a réalisé au fil de la cinquantaine de concerts déjà donnés aux quatre coins de la province et même dans l’ouest du Canada.
Résultat : la tournée Quand la nuit tombe – composée des titres marquants de ses deux plus récents albums – n’a rien de mélancolique, pas même une once de chagrin. Au contraire. Louis-Jean Cormier promet une soirée « rock », « dansante » et « intense », citant des influences de David Bowie et Talking Heads.
La comédienne Julie Perreault réalisera sa toute première fiction, intitulée L’Appel, une production originale de Club illico écrite par Luc Dionne et qui mettra en vedette une distribution cinq étoiles, composée de Magalie Lépine-Blondeau, Patrice Robitaille et Pier-Luc Funk dans les rôles principaux.
Premier festival de l’année, Santa Teresa est devenu un incontournable du printemps avec sa programmation qui laisse une belle place à la relève. Parmi les quelque 55 artistes à voir ce week-end, dont des humoristes pour la première fois, Le Journal a demandé à l’organisateur, Patrick Kearney, de cibler cinq rendez-vous à ne pas manquer.