Loi sur la laïcité: tollé pour une enseignante retirée à cause de son voile
TVA Nouvelles
Le retrait d’une enseignante d’une école du Québec parce qu’elle porte le hijab cause une onde de choc au Canada anglais, relançant le débat sur la loi 21 entre les politiciens fédéraux.
« Je ne peux plus, en bonne conscience, maintenir le silence sur cette affaire. C’est une honte absolue », a réagi le député conservateur ontarien Kyle Seeback.
« Ce type de discrimination ne reflète pas la société québécoise dans laquelle je veux vivre », a dit le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller.
L’enseignante Fatemeh Anvari, diplômée en littérature anglaise de l’Université d’Ottawa, a été retirée de sa classe de troisième année et affectée à d’autres tâches à l’école primaire anglophone de Chelsea, près de Gatineau.
Il s’agirait de la première fois que la loi 21 sur la laïcité de l’État québécois, qui interdit le port de signes religieux aux fonctionnaires en position d’autorité, conduit au retrait d’une enseignante.
Les parents ont appris la nouvelle dans une lettre envoyée le 3 décembre.
« Nous sommes dégoûtés. J’ai honte que ça arrive dans notre école. Comment va-t-on expliquer ça à nos enfants ? Cette loi est indéfendable », a réagi un parent d’élèves, Tim Irvin, venu nouer un ruban vert en signe de soutien à Mme Anvari avec ses deux enfants.
Mme Anvari était suppléante à l’école depuis mars et avait obtenu un poste le 25 octobre. Peu après, le 10 novembre, la Commission scolaire English-Montréal était déboutée en Cour d’appel lors de sa contestation de la loi 21.
Bien qu’elle s’oppose aussi à cette loi, la Commission scolaire Western Quebec, qui gère l’école primaire de Chelsea, a jugé qu’elle n’avait plus le choix d’appliquer le texte adopté en 2019.
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