Le Tricolore fait rêver
Le Journal de Montréal
Le parcours inattendu du Canadien en séries n’aura pas seulement permis à ses partisans d’oublier la pandémie et de vivre un printemps et un été magiques. Sa présence en finale a ravivé le rêve de joueurs québécois de soulever la coupe Stanley dans l’uniforme du Tricolore.
Embauché par le Canadien le 28 juillet, Cédric Paquette appartenait déjà au Bleu-Blanc-Rouge lorsqu’il a déambulé dans les rues de Gaspé avec le précieux trophée trois semaines plus tard.
« Plusieurs personnes m’ont parlé de cette possibilité », a reconnu le champion de 2020 avec le Lightning de Tampa Bay, lors d’une entrevue avec Le Journal.
« Ça m’a donné encore plus hâte d’endosser le chandail du Canadien et d’amorcer la saison. »
David Savard, également acquis lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, avait abondé dans le même sens au moment de parader avec la coupe à Lac-Beauport, près de Québec, cet été.
« Mon plan est d’avoir exactement la même journée que je viens de vivre à la même date l’an prochain. On va essayer de ramener la coupe à Montréal. J’ai aimé la façon dont le Canadien jouait quand j’ai joué contre [lui] dans les séries éliminatoires », avait alors indiqué l’ancien défenseur du Lightning.
Commençons par les séries
La tâche ne sera pas évidente. D’abord parce que la présence de Montréal en finale revêtait une certaine surprise.
De plus, le Tricolore réintégrera la coriace section Atlantique, sans son capitaine Shea Weber et son gardien numéro un, Carey Price, pour une période indéterminée.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.