Le communautaire claque la porte de Montréal sans sida
Métro
L’hémorragie qui touche l’initiative Montréal sans sida ne semble pas prête de s’arrêter. Alors que l’organisation faisait déjà face à la démission de nombreux membres sur fond de tension et de critiques, la Table des organismes communautaires montréalais de lutte contre le VIH/Sida (TOMS) quitte le navire.
Évoquant un « désengagement » des élus municipaux et de Valérie Plante, la TOMS dénonce que l’épidémie du VIH/Sida « ne cesse d’être un dossier où la classe politique montréalaise gagne des points sur le dos des communautés » touchées.
Invitée à réagir par Métro, Valérie Plante se déclare surprise et préoccupée de cette décision de la TOMS. « Je suis en train de regarder ce qui s’est passé et ce qui doit être fait, car on tient à cette cause-là », a assuré la mairesse.
La TOMS est un regroupement de 31 organismes communautaires montréalais qui travaillent en prévention du VIH/Sida et des ITSS et en soutien des personnes qui vivent avec le VIH/Sida ou d’autres ITSS. La TOSM réunit entre autres les organismes Rézo, le Centre d’action sida Montréal, Médecins du monde et Pact de rue.
Ce départ prive Montréal sans sida de sa co-présidente pour le volet communautaire, Sandra Wesley, qui représentait la TOMS. En octobre dernier, Mme Wesley accusait d’ailleurs la Ville de ne pas tenir ses engagements, notamment en ce qui concerne la décriminalisation de la possession de drogue et du travail du sexe, et de tenir un discours « carcéral et répressif » sur ces sujets.
Rappelons que la ville de Montréal a adressé, en janvier 2021, une demande à Ottawa afin de décriminaliser la simple possession de drogues.
Montréal sans sida n’a pas publiquement réagi à ce départ. Notons que le site et les réseaux sociaux de l’initiative sont inactifs depuis près de trois ans. Montréal sans sida a été créé il y a environ cinq ans.