La course au lithium s’intensifie au Québec, mais les défis sont nombreux
Radio-Canada
Yves Rougerie est un géologue expérimenté. Il a déjà participé à la découverte dans sa région de quelques gisements miniers, dont certains sont aurifères.
Malgré le froid glacial, il nous emmène au cœur de la forêt abitibienne, dans la vaste municipalité de Rouyn-Noranda, où il réalise des forages dans l'espoir de trouver une mine de lithium.
Dans cette zone, au sud de la route 117, il est l’un des premiers à tenter sa chance, tout en sachant que l’échec est fort possible.
Ses recherches se concentrent autour des quelques filons de granite, dont une partie est visible à la surface. Dans ces veines, on trouve du spodumène, qui est le minéral à la base du lithium.
Si le potentiel se confirme, il mènera d'autres campagnes d'exploration dans le secteur. L'objectif final est de dresser le portrait virtuel du gisement en trois dimensions.
Un travail de longue haleine, précise Yves Rougerie : Pour démarrer l'exploitation d’une mine, ça peut aller jusqu'à 10 ans. Il pense que le jeu en vaut la chandelle.
Le Québec a la chance d'avoir des réserves enviables de ce métal rare. Pour le moment, il y a peu de fournisseurs dans le monde et de plus en plus d’acheteurs. Comme plusieurs confrères, il se dit qu'il y a un marché à prendre.
« Il y a beaucoup d’avenir dans le secteur. Il y a deux ou trois générations d'emplois et d'enrichissement pour la société québécoise grâce au lithium. Il y a encore beaucoup de découvertes à faire dans des secteurs qui ne sont pas explorés. »
Une poignée d'entreprises ont déjà des projets bien concrets d'extraction et de transformation du lithium en sol québécois.