Joel Quenneville évite les médias
Le Journal de Montréal
Après la victoire de 4 à 1 de ses Panthers de la Floride contre les Bruins de Boston, mercredi à Sunrise, l’entraîneur-chef Joel Quenneville, éclaboussé par le rapport à propos des allégations d’abus sexuels chez les Blackhawks de Chicago, n’a pas rencontré les médias.
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C’est plutôt le directeur général Bill Zito qui s’est présenté au lutrin afin de répondre aux questions.
«À la lumière des nouvelles de [mercredi] après-midi, il nous a semblé approprié que je m'adresse à vous tous, a dit Zito. Joel rencontrera le commissaire Gary Bettman [jeudi]. Il n'a aucun commentaire avant cette réunion.»
Mardi, la firme Jenner & Block a rendu public son rapport à propos des présumés gestes de Brad Aldrich survenus en mai 2010, lorsqu’il était entraîneur vidéo des Blackhawks. Il aurait alors forcé un jeune joueur à participer à un rapport sexuel sans son consentement.
Mis au courant de cette situation, la direction des Blackhawks aurait tenu une réunion, à laquelle aurait participé Quenneville, et au terme de laquelle aucune décision n’a été prise pour corriger la situation. Le pilote aurait alors indiqué qu’il préférait se concentrer sur les séries éliminatoires, les Blackhawks étant en route vers une première coupe Stanley depuis 1961.
Or, Quenneville a nié, plus tôt cet été, avoir été informé de la situation avant que la victime ne dépose une poursuite contre les Blackhawks plus tôt cette année. Mais en dévoilant son identité publiquement mercredi, Kyle Beach – victime présumée d’Aldrich – a indiqué qu’il était convaincu que Quenneville savait.
Sans entrer dans les détails, le DG des Panthers a malgré tout loué le courage de Beach, mercredi.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.