Hughes s’est ajusté rapidement
Le Journal de Montréal
Jeff Gorton est peut-être l’un des grands gagnants de la plus récente période des transferts.
N’avait-il pas affirmé que le prochain directeur général du Canadien pourrait être une personne attachée quotidiennement au monde du hockey, mais dans un rôle totalement différent ?
« Un agent de joueurs, par exemple », avait-il laissé miroiter.
Le risque était important pour le vice-président exécutif des opérations hockey qui venait d’hériter d’une concession sombrant dans la médiocrité. Il connaissait bien Kent Hughes, il savait qu’il possédait les qualités pour l’aider à remplir adéquatement le modèle d’affaires présenté au propriétaire, Geoff Molson.
Depuis son entrée avec le CH, Gorton réalise qu’il a fait le bon choix. Hughes est un négociateur acharné. Avant de devenir un des décideurs les plus importants d’une organisation de prestige, il exigeait le maximum pour ses clients. Maintenant, de l’autre côté de la clôture, il cherche à obtenir la pleine valeur qu’il a lui-même établie pour chacun des joueurs de l’organisation.
Ses talents de négociateur lui ont permis de connaître passablement de succès à l’occasion de sa première expérience à la date limite pour compléter des changements.
Toutes les décisions au cours des derniers jours et lors des dernières semaines ont été prises dans le but d’obtenir plus de flexibilité avec le plafond salarial.
Il a franchi cette étape importante avec succès, avec brio. Maintenant, il faudra s’attaquer au plafond salarial.
Liberté de dépenser
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.