
Harley le microcochon pourra rester chez lui, car il n’est pas un animal de ferme
Le Journal de Montréal
Harley le microcochon pourra rester chez lui en toute légitimité puisqu’il n’est pas considéré comme un animal de ferme, vient de trancher la Cour supérieure.
«Il s’agit d’un animal de compagnie, comme peut l’être un chat ou un chien, et non d’un animal destiné à l’abattage pour consommation», a récemment souligné la juge Hélène Di Salvo au palais de justice de Longueuil.
Elle confirmait du même coup l’acquittement de Charles Demers, accusé d’avoir gardé chez lui un animal de ferme. Le résident de Saint-Hubert avait adopté Harley, un microcochon rose de 7 mois, en 2017.
La femelle a grandi pour atteindre près de 100 lb, soit la même taille que les deux chiens de M. Demers. Elle vit essentiellement dans sa maison d’un quartier résidentiel, mais fait ses besoins dans sa cour arrière.
Une inspectrice de la Ville de Longueuil s’était rendue chez lui à la suite d’un appel anonyme en octobre 2022. M. Demers avait alors reçu une contravention de 100$.
Mais l’homme de 39 ans a décidé de contester la contravention à la cour municipale et a obtenu gain de cause. La Ville de Longueuil, mécontente de la décision, a décidé de porter le verdict en appel devant la Cour supérieure.
Selon le règlement municipal, «il est interdit de garder, maintenir ou posséder un animal de ferme, soit un animal [...] réservé particulièrement pour fins de reproduction ou d’alimentation», sauf si on se trouve en zone agricole. Le «porc» fait partie d’une liste d’espèces qui y sont citées.
Mais selon la juge Di Salvo, «il est évident que monsieur Demers ne consommera pas son animal de compagnie». Et Harley, qui a été adoptée auprès d’un éleveur de microcochons et non d’une ferme d’élevage, est stérilisée.
La juge de la Cour supérieure note également que le règlement municipal «n’interdit pas la possession du cochon comme animal de compagnie».
