Facebook, taxé de «mauvaise foi», ne participera pas aux consultations d’Ottawa
Le Journal de Montréal
Meta – qui agit «de mauvaise foi», selon la ministre Pascale St-Onge – refuse de prendre part aux consultations du gouvernement et pourra s’en tirer sans avoir à contribuer aux médias s’il continue de bloquer les nouvelles sur Facebook et Instagram à moins d’un changement de stratégie à Ottawa.
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«Notre décision d’affaires ayant été prise, nous n’avons pas l’intention de participer aux consultations publiques», a confirmé un porte-parole de la multinationale américaine, quelques heures après la publication par Ottawa des règlements provisoires liés à la loi vendredi matin.
Les règlements provisoires clarifient les critères de sélection des plateformes qui seront forcées de conclure des ententes avec les médias, à savoir : avoir un chiffre d’affaires mondial d’au moins 1 milliard $ et avoir plus de 20 millions de visiteurs uniques par mois au Canada.
Les plateformes qui entrent dans cette catégorie se comptent sur les doigts d’une main : Facebook, Instagram et Google.
Or, c’est le troisième critère - fondamental – qui apporte une ombre au tableau des ambitions d’Ottawa : il faut, pour que la loi s’applique à une plateforme, que celle-ci agisse comme «intermédiaire» par lequel on obtient des nouvelles.
Autrement dit, en bloquant l’accès aux nouvelles, Meta se retire du champ d’application de la loi, ont confirmé les fonctionnaires de Patrimoine canadien.