En situation financière « très difficile », Radio Cité, à Edmonton, appelle à l’aide
Radio-Canada
Radio Cité, à Edmonton, dit être dans une situation financière très délicate, qui pourrait compromettre son maintien au service de la communauté. Le média communautaire en appelle à son public et à ses « partenaires communautaires » pour qu'ils l’aident à se remettre à flot.
Dans un message publié mardi, le conseil d’administration souligne que la radio émettant sur la fréquence 97,9 FM, à partir de la Cité francophone, fait face depuis son entrée en ondes en septembre 2018 à de grands défis sur le plan financier, des défis qui ont été exacerbés par la pandémie de COVID-19.
Pour Annie McKitrick, la présidente de la Société de la radio communautaire du Grand Edmonton, ces difficultés persistantes sont surtout inhérentes au fait d’être un média en milieu majoritairement anglophone. Il est très difficile de trouver des financements pour les médias francophones en milieu minoritaire, comme nous.
À cela s’ajoute l’insuffisance de dons de la communauté et d’annonces publicitaires, ainsi que l’absence de financement de la province, déplore-t-elle. Elle précise que Radio Cité a dû mettre à pied les cinq membres de son personnel en leur payant leurs indemnités, conformément à la loi.
Annie McKitrick souligne qu’il est coûteux de faire vivre une radio, en notant à ce sujet que Radio Cité loue un espace sur le toit d’un hôtel où elle a placé une antenne. Elle ajoute qu’il faut aussi s’acquitter des frais de télécommunications, des droits d’auteur de la musique diffusée et des licences des logiciels utilisés.
Un autre défi à relever concerne le partage de fréquence avec une autre radio, ce qui limite l’aire de diffusion de la radio sur la fréquence FM. De fait, certains auditeurs qui habitent dans la banlieue ne peuvent l’écouter que sur Internet, déplore Mme McKitrick.
Actuellement, les personnes qui animent ses émissions le font toutes à titre bénévole.
C’est le cas de Gabriel Balestri, pour qui « c'est important de montrer qu'il y a des gens qui veulent aider la communauté francophone en milieu minoritaire ».
Selon le conseil d’administration, les changements qui ont été apportés sur le plan des ressources humaines et de la programmation pourraient ne pas suffire à maintenir la station en ondes.