Du web au disque
Le Journal de Montréal
Les fans d’Andy St-Louis le savent depuis longtemps : la chanteuse aime mettre de l’avant son côté givré lors de ses spectacles. Mais elle avoue elle-même avoir longuement hésité avant d’y consacrer un album entier. « L’idée de faire de l’humour m’a toujours terrorisée », avance celle qui lancera cette semaine L’album que tout le monde attendait.
« Faire de l’humour, en chanson, c’est extrêmement difficile. Une chanson triste qui ne fait pas pleurer, ça peut passer. Mais une chanson drôle qui ne fait pas rire, c’est le malaise assuré », poursuit la chanteuse.
Andy St-Louis avait déjà entrouvert la porte de cet univers décalé sur son premier album, Chroniques d’un petit bout de femme. Puis, l’humour a pris davantage de place dans sa vie comme dans sa carrière. Ses spectacles s’en sont rapidement teintés. Et finalement, ses réseaux sociaux.
Car L’album que tout le monde attendait, attendu vendredi (15 octobre), est en fait le prolongement des capsules qu’elle a mises en ligne tout au long de la pandémie et du confinement. C’est d’ailleurs le succès viral de celles-ci, vues à des dizaines de milliers de reprises, qui l’a peu à peu persuadée de se lancer.
« Le monde de l’internet est merveilleux pour partager ses choses avec un très grand nombre de personnes. Mais il est aussi incroyablement hypocrite ; c’est très difficile de savoir si les gens aiment réellement ce que tu fais, ou s’il te donnent un like par politesse, pour t’encourager », avance la chanteuse.
« C’est quand j’ai vu qu’ils se mettaient à partager mes vidéos et à les commenter, choses qui demandent plus d’efforts qu’un simple clic, que je me suis dit qu’ils trouvaient réellement ça drôle », conclut-elle.
Pandémie, télétravail et compagnie
Au fil des 11 pièces réunies sur L’album que tout le monde attendait, Andy St-Louis explore les aléas de la COVID, de la procrastination ou encore du télétravail, écorchant (« toujours gentiment », précise-t-elle) au passage les parents obsédés par leur jeune progéniture. Son inspiration, elle la puise tant dans son quotidien et ses réflexions que dans ceux de son entourage.
Sa seule règle : ne jamais basculer dans la rosserie.
La comédienne Julie Perreault réalisera sa toute première fiction, intitulée L’Appel, une production originale de Club illico écrite par Luc Dionne et qui mettra en vedette une distribution cinq étoiles, composée de Magalie Lépine-Blondeau, Patrice Robitaille et Pier-Luc Funk dans les rôles principaux.
Premier festival de l’année, Santa Teresa est devenu un incontournable du printemps avec sa programmation qui laisse une belle place à la relève. Parmi les quelque 55 artistes à voir ce week-end, dont des humoristes pour la première fois, Le Journal a demandé à l’organisateur, Patrick Kearney, de cibler cinq rendez-vous à ne pas manquer.