
Des Québécois aident un OBNL qui fabrique des drones de combat
Le Journal de Montréal
Une cinquantaine de Montréalais se sont réunis samedi dans le Mile End pour soutenir un fabricant de drones de combat se tournant vers la communauté pour éviter de dépendre entièrement de l’aide financière des alliés de l’Ukraine.
«Il n’y a pas de petits gestes, on est là pour aider un peuple qui en a besoin», a expliqué Simon Duclos, un homme de 60 ans rencontré dans les locaux de la Fédération nationale ukrainienne du Québec, situés sur la rue Fairmount, au coin de la rue Hutchison. Il était accompagné de son beau-frère Jimmy.
«Ça nous fait constater la chance qu’on a de vivre au Québec», a ajouté cet homme de 44 ans, qui a préféré ne pas donner son nom de famille.
Ils ont tous les deux contribué à une levée de fond de la branche canadienne des Wild Hornets, un organisme à but non lucratif ukrainien qui fabrique des drones de combat grâce aux dons de citoyens, expliquent les organisateurs.
Car avec l’actuel locataire de la Maison-Blanche, le soutien américain «n’est plus une aide qui est fiable», a martelé Wali, le tireur d’élite québécois, anciennement avec les Forces armées canadiennes, qui a joint les forces ukrainiennes après l’invasion russe du 24 février 2022.
«Je veux que l’Ukraine gagne, je me fous de ce que ça prend», a-t-il lancé, expliquant pourquoi il donnait un coup de main à l’organisme ukrainien.
Bien que les États-Unis aient annoncé le 11 mars dernier la levée de la suspension imposée par la nouvelle administration de Donald Trump sur l’aide financière à l’Ukraine, les actions du président américain sont devenues difficilement prévisibles.
«Nos drones peuvent frapper loin, et leur fabrication n’est pas dépendante des armes des alliés», a souligné fièrement Alex Roslin, responsable du soutien international des Wild Hornets et journaliste ukraino-canadien établi au Québec.
