Des millions de dollars à des cliniques privées pendant la pandémie
TVA Nouvelles
La pandémie a été payante pour Chirurgie DIX30, qui s’est vu confier au moins 51 millions $ de contrats en 2020, à la suite du délestage dans les hôpitaux. Québec souhaite maintenir ce virage vers les opérations au privé dans les prochaines années.
L’entreprise de Brossard semble avoir remporté la part du lion des contrats octroyés par le gouvernement afin d’augmenter ses capacités au moment où les hôpitaux faisaient face à la COVID-19.
Une autre clinique privée bien connue, RocklandMD, a bénéficié d’un contrat de plus de 8 M$ pour permettre au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’île-de-Montréal de « réduire les délais d’attente pour des chirurgies d’un jour ou des spécialités chirurgicales » au début de la pandémie.
Le groupe Opmédic, à Laval, a également signé un contrat de près de 5 M$ afin de soulager le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval.
Certaines des ententes incluent des options sur plus d’une année.
Il s’agit d’une explosion du recours au privé : le réseau de la santé comptait seulement trois cliniques partenaires avant la pandémie, contre une vingtaine aujourd’hui. En 2017, Le Journal rapportait que les opérations du réseau public effectuées au privé avaient coûté 9,2 M$.
Il s’agit là d’un portrait parcellaire des montants octroyés aux centres médicaux spécialisés.
« Après plusieurs vérifications, nous n’avons pas les montants de ces contrats au MSSS », indique le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) en réponse à notre Bureau parlementaire.
Une demande aux CISSS et CIUSSS a engendré une variété de réponses, certains fournissant uniquement le montant dépensé, tandis que d’autres dirigeaient notre requête vers une demande d’accès à l’information, où les délais peuvent atteindre 30 jours.
L’opposition à un projet de mine de graphite, à ciel ouvert, dans la MRC de Papineau en Outaouais, vient de grimper d’un cran important alors que les citoyens, déjà fermement opposés au projet, apprenaient la semaine dernière qu’il sera financé en grande partie par le département américain de la Défense.