Des Lions de Trois-Rivières aux Canucks de Vancouver: le parcours atypique d’Arturs Silovs
Le Journal de Montréal
EDMONTON | Résister à Connor McDavid et Leon Draisaitl n’est pas une mince tâche lorsqu’on est un gardien aguerri de la LNH. Ça l’est encore moins lorsqu’on a à peine quelques poils au menton et qu’on est lancé dans la fournaise des séries éliminatoires.
• À lire aussi - [VIDÉO] Connor McDavid se fait brasser par deux joueurs des Canucks, réaction inquiétante de ses coéquipiers
• À lire aussi - Défaite des Oilers, malgré 44 tirs sur le filet des Canucks: «On aurait dû gagner» –Leon Draisaitl
C’est pourtant ce qu’Arturs Silovs parvient à faire de façon plutôt admirable depuis bientôt une semaine. Dimanche soir, à titre d’exemple, le gardien letton de 23 ans a repoussé 41 tirs pour aider les Canucks à prendre les devants 2 à 1 dans leur série face aux Oilers.
Silovs est débarqué dans la série précédente face aux Predators de Nashville, en raison des blessures de Thatcher Demko et de Casey DeSmith.
Si son nom était pratiquement inconnu des amateurs de hockey qui suivent les activités de la LNH, il a assurément sonné une cloche parmi les partisans des Lions de Trois-Rivières.
Choix de sixième tour (156e) des Canucks en 2019, Silovs a disputé 10 matchs avec les Lions à la fin de la saison 2021-2022. En manque de gardien, les Lions avaient bénéficié d’un prêt des Canucks d’Abbotsford de la Ligue américaine de hockey (LAH), le club-école de l’équipe du même nom évoluant à Vancouver.
«Je n’étais pas souvent avec l’équipe principale [à Abbotsford]. Je participais surtout aux entraînements, a raconté Silovs. Je cherchais à m’adapter au hockey chez les professionnels, c’était ma première saison. Les Canucks devaient prendre une décision dans mon cas. Ils ont fini par me trouver une équipe.»
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.