CPE et garderies subventionnées: la création de plus de 1000 places a été abandonnée en 1 an

Alors que la pénurie de places en service de garde frappe de plein fouet de nombreuses familles, la création de plus de 1000 places subventionnées, dont la majorité en CPE, a été abandonnée dans la dernière année.

Une situation que dénonce le Parti Québécois. «Le gouvernement fait des annonces en grande pompe comme quoi on veut créer des places, mais en même temps, on en résilie tout autant, donc on n’avance pas!» déplore le député Joël Arseneau.

Près de 700 places autorisées qui devaient voir le jour dans des CPE en 2023-2024 n’ont finalement pu être offertes aux enfants du Québec et ont été «récupérées» par le ministère de la Famille, révèlent les documents des crédits budgétaires.

C’est deux fois plus que le nombre de places subventionnées qui n’ont pas été réalisées comme prévu dans des garderies privées, qui en ont «retourné» 367 au gouvernement.

Dans les raisons invoquées, on parle de «désistement» ou de «non-avancement du projet». Selon le député péquiste, plusieurs CPE ont dû renoncer à la création de places en raison de la lenteur des procédures pour la construction des installations.

«Sous le désistement, ce qu’on sait, c’est que c’est le découragement et beaucoup d’amertume d’avoir passé un, deux ou trois ans à se battre contre le ministère pour essayer d’aboutir avec le projet, affirme Joël Arseneau. C’est le parcours du combattant! Les désistements, ce sont essentiellement des personnes qui tombent au combat».

Il en prend pour preuve la récente décision des gestionnaires du CPE Jardin D’A.M.I.S., qui ont choisi de retourner les 80 places qu’ils souhaitaient développer dans le secteur Rock Forest en Estrie devant les embûches administratives et le manque de financement.