Coup d'éclat à la prison de Trois-Rivières
TVA Nouvelles
Des agents correctionnels de la prison de Trois-Rivières, en Mauricie, ont cadenassé leurs chemises de travail sur la clôture qui fait face à l’établissement pour dénoncer le climat de travail toxique.
Environ une trentaine de chemises sur lesquelles étaient inscrits des messages tels que «climat terreur», «c’est assez», «ça va bien aller, mais pas pour les agents» a été accrochée à la clôture dans la nuit de mardi à mercredi.
Les agents déplorent que le bien-être des détenus soit priorisé au détriment de celui des agents.«Un agent s’est fait attaquer récemment et le détenu n’a pas eu de conséquences. On ne se sent pas supportés et protégés par la direction. On le voit le climat toxique s’installer dans l’établissement», a rapporté un agent à TVA Nouvelles, mercredi. L’agent en question a préféré ne pas être identifié par crainte de représailles.
L’information avancée par ce dernier a ensuite été corroborée par le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, Mathieu Lavoie. «Oui on a été mis au courant d’un climat de travail très difficile à Trois-Rivières. Notamment en raison du type de gestion.»
Selon des sources qui se sont confiées à TVA Nouvelles, il est question de pratiques d’intimidation, avec des changements constants des quarts de travail et de «tactiques de gros bras».
Le manque criant de ressources est toutefois un enjeu majeur et le recours au temps supplémentaire est devenu, a-t-on soutenu, une habitude. Les effectifs en place seraient épuisés et un bon nombre de collègues seraient en arrêt de travail.
Il y aurait 26 agents non disponibles à l'emploi sur les 124 que compte la prison, dont 14 serait en congé maladie long terme, selon le ministère de la Sécurité publique.
«Les agents sont de plus en plus à bout de souffle. On les voit tomber», a confié l’agent sous le couvert de l’anonymat.
Mathieu Lavoie a déploré de son côté que le temps supplémentaire obligatoire était principalement consacré à assurer des services aux détenus. «La direction a tellement peur des plaintes maintenant que c’est rendu ça la priorité. Les détenus», a-t-il dit.
PUNTA CANA | Questionné par Le Journal sur place, le directeur de l’hôtel Bahia Principe Luxury Ambar a tenu à défendre les agissements de son personnel, affirmant que le jeune William Gareau était en état d’ébriété avancé avant le drame, alors qu’il s’était présenté au bar à 22 reprises en deux heures.