Capacité énergétique : Québec choisira judicieusement ses clients, prévient Fitzgibbon
Radio-Canada
En marge de la présentation des résultats d’Investissement Québec International qui a connu une année exceptionnelle, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, a prévenu que Québec ne pourra choisir que les meilleurs clients dans un contexte où son offre énergétique est limitée.
Estimant que Québec détient tout de même des atouts dans son jeu pour augmenter son offre d’énergie renouvelable dans le futur – en construisant de nouvelles infrastructures et en réduisant la demande domestique – Pierre Fitzgibbon demeure néanmoins confiant dans les capacités énergétiques de la province.
Je pense qu’on est capable aujourd’hui de travailler avec des entreprises et de leur dire : "Écoutez, on peut vous donner de l’énergie renouvelable verte, mais le timming va être différent de votre timming", a-t-il expliqué.
Aujourd’hui, on commence à dissocier les sociétés qui sont anxieuses dans le temps, peu importe la source d’énergie. D’autres sociétés sont plus patientes parce qu’elles veulent avoir la bonne énergie. Je pense que les clients qu’on veut au Québec, c’est ceux qui sont patients pour la bonne énergie.
On a un avantage comparatif important au Québec qu’on va pouvoir maintenir dans les prochaines années, assure Pierre Fitzgibbon.
Un avis que partage le président d’Investissement Québec International, Hubert Bolduc. Selon lui, Québec devra désormais cibler de manière chirurgicale les investissements étrangers dans le contexte de rareté de la main-d’œuvre qui perdure et de la fin prochaine des surplus énergétiques.
Je pense qu'on arrive au haut d'une courbe, a prévenu M. Bolduc dans une entrevue accordée à La Presse canadienne.
Selon lui, l'aéronautique, l'aérospatiale, les sciences de la vie, l'informatique quantique et la photonique figurent parmi les secteurs stratégiques à privilégier. Il faut vraiment aller chercher [...] les entreprises qui manquent dans les écosystèmes. Je pense que c'est le signal qu'on envoie aux équipes pour la prochaine, voire les deux prochaines années : en faire moins en termes de volume, mais faire plus stratégique en termes de qualité de projet.
« Le gouvernement devra faire des choix et prioriser. Je pense que c'est bien compris de la part des entreprises qui frappent à notre porte. »