Camp des recrues du Canadien: Harvey-Pinard déjà un modèle
Le Journal de Montréal
Rafael Harvey-Pinard n’est pas le patineur le plus rapide au camp des recrues du Canadien. Il n’est assurément pas le plus gros. Son tir et son maniement de la rondelle ne lui permettent pas nécessairement de se démarquer du groupe, bien qu’ils se situent au-dessus de la moyenne. Pourtant, il a su attirer l’attention des dirigeants de l’équipe.
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Les espoirs du Canadien n’avaient même pas encore sauter sur la glace une première fois lorsque Rob Ramage, directeur du développement des joueurs, a fait l’éloge du Jonquiérois.
«Je lui ai dit que son plus grand atout, c'est son cœur. J'adore ce jeune homme. Je ne parierais certainement pas contre lui. Il a connu une excellente première saison professionnelle l'année dernière, et il a certainement le directeur du développement qui se bat dans son coin», a lancé Ramage, mercredi matin.
Le coeur, la pugnacité, la ténacité. Voilà ce qui distingue Harvey-Pinard des autres. Trois qualités qui ne passent jamais inaperçues aux yeux des entraîneurs.
«C’est difficile de ne pas aimer un joueur qui se donne à fond lors de tous les exercices. Son éthique de travail est irréprochable», a vanté Jean-François Houle, entraîneur-chef du Rocket de Laval, hier, au terme de la deuxième journée d’entraînement au camp des recrues.
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À 5 pieds, 9 pouces et quelque 180 livres, on peut affirmer qu’Harvey-Pinard a du Gallagher dans le nez. D’ailleurs, il n’avait pas manqué de mentionner qu’il l’aurait à l’oeil en jouant sur le même trio que lui lorsque l’Albertain a disputé une rencontre avec le Rocket avant le début des séries éliminatoires, le printemps dernier. Mais le fougueux attaquant du Canadien n’est pas sa seule inspiration.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.